Fenêtres sur les couloirs de la mort

4 mars au 8 mai 2016

L’exposition

L’exposition, présentée sur deux lieux, est réalisée en partenariat avec Globe Cartoon, les Bibliothèques municipales de la Ville de Genève et le Festival du film et forum international sur les droits humains (FIFDH).

Le projet Windows on Death Row (Fenêtres sur les couloirs de la mort) est né aux États-Unis sur l’initiative de Patrick Chappatte, dessinateur de presse de renommée internationale et d’Anne-Frédérique Widmann, journaliste. Après Los Angeles, l’exposition est présentée à la Maison du Dessin de Presse, à Morges, et à la bibliothèque de la Cité à Genève, dans le cadre du Festival du Film et Forum International sur les Droits Humains.

Plus de 3’000 Américains attendent dans le couloir de la mort. La Californie, avec 746 détenus, est l’état le plus concerné. Bien que les sondages montrent que la majorité des Américains approuvent la peine capitale, une véritable remise en question apparaît. En effet des erreurs de jugement, mises à jour par des tests ADN, mettent en avant des motifs de discrimination raciale dans les jugements criminels. Tous ces éléments ont contribué à interroger la pertinence de la peine de mort aux états-Unis.

Le débat concerne tant la loi que la religion, la politique ou les médias. Fenêtres sur les couloirs de la mort met en lumière la question de la peine de mort sous un angle nouveau, avec non seulement le point de vue de dessinateurs de presse, mais aussi de prisonniers. L’art permet de rassembler ces différents points de vue, et l’humour est une manière d’aborder cette question sensible.

L’exposition Fenêtres sur les couloirs de la mort croise donc les regards de célèbres dessinateurs de presse américains avec ceux de prisonniers en attente de leur exécution. Les caricaturistes témoignent du débat virulent sur la peine capitale aux USA, tandis que les condamnés à mort de différents États américains (Texas, Californie, Georgie, Caroline du Nord, Arkansas, Kansas, Pennsylvanie, et Tennessee) racontent à travers leurs œuvres leur vie quotidienne et la réalité d’un système carcéral sans pitié.

Ici, l’art est utilisé comme un outil pour exprimer une forme de conscience sociale. Ce projet se veut une fenêtre sur la question si controversée de la peine de mort. À une époque où le questionnement autour des injustices raciales et des inégalités économiques est omniprésent, cette exposition est au cœur de la problématique actuelle.

Par une approche à la fois de l’extérieur et de l’intérieur des murs des prisons, Chappatte et Widmann souhaitent contribuer à une réflexion sur des questions politiques, raciales et d’égalité face à la loi aux États-Unis. Ce pays demeure une des rares démocraties industrielles, avec le Japon, à maintenir la peine capitale, et le débat qui s’y joue est à la pointe de la cause universelle pour l’abolition de la peine de mort, dans laquelle l’Union Européenne et la Suisse sont engagées.

Illustrations

Remerciements

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